* Siemens estime que les incertitudes géopolitiques posent des risques limités * Le bénéfice net du T4 en baisse de 46% mais supérieur au consensus * Siemens relève son dividende, va racheter des actions * Le titre gagne 1% (Nouvelle version, avec conférence et réaction en Bourse) par John Revill MUNICH, 8 novembre (Reuters) - Siemens SIEGn.DE , contre la tendance, s'attend à un environnement toujours favorable pour ses activités en 2019 et espère éviter les retombées des tensions géopolitiques mondiales. Le conglomérat allemand, qui a dans le même temps annoncé jeudi un relèvement de son dividende et un nouveau programme de rachat d'actions de trois milliards d'euros, gagnait 1% en début d'après-midi à la Bourse de Francfort, dans un marché en léger repli (-0,2% pour l'indice Dax .GDAXI ). Le président du directoire Joe Kaeser, dans une interview à Reuters TV, a dit tabler sur une "croissance modérée" du chiffre d'affaires du groupe pour l'exercice entamé le 1er octobre. "Les marchés interpréteraient probablement cela comme une croissance entre 3% et 5%", a-t-il dit. "Si tout le monde s'inquiète, il faut que quelqu'un apporte de l'espoir et montre la voie. Ce n'est pas de l'arrogance (...) Nos clients aiment ce que nous faisons", a ajouté Joe Kaeser en estimant que, pour Siemens, les risques géopolitiques étaient limités. De nombreuses entreprises se sont alarmées de la décélération de la croissance et de l'impact de la guerre commerciale sino-américaine. Le directeur financier de Siemens Ralf Thomas, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes, a de son côté déclaré que le groupe avait une bonne visibilité sur les six premiers mois de son exercice fiscal entamé le 1er octobre. Il a ajouté qu'il n'avait décelé aucun indicateur négatif lié aux tensions géopolitiques pouvant affecter ses projets à court terme. Malgré ces commentaires encourageants, le cabinet de conseil en investissements CFRA a abaissé son conseil sur le titre Siemens, de " achat fort" à "conserver". L'analyste Firdaus Ibrahim, dans une note, a estimé que "les perspectives énoncées (par Siemens) mettent en évidence un environnement opérationnel plus difficile en 2019 en raison des incertitudes macroéconomiques et des tensions géopolitiques croissantes". LE VENT EN POUPE POUR DIGITAL FACTORY La confiance affichée par Siemens contraste avec les soucis de son concurrent américain General Electric GE.N , qui a sabré son dividende après une lourde perte , et avec la prudence aussi bien de son concurrent suisse ABB ABBN.S que du numéro un mondial des engins de chantier Caterpillar CAT.N . Joe Kaeser, qui réorganise Siemens pour en simplifier la structure et accélérer sa croissance, s'est félicité des performances de la division Digital Factory (automatisation). La pépite du groupe a vu son chiffre d'affaires grimper de 10% et son bénéfice bondir de 28% au quatrième trimestre, à fin septembre, grâce aux ventes de logiciels de processus industriels. Joe Kaeser a estimé que la division pourrait continuer à croître même en période d'incertitudes et serait en mesure de prendre des parts de marché. En revanche, la division gaz et électricité reste fragile. Elle a affiché une perte trimestrielle de 139 millions d'euros, pénalisée par l'effondrement de la demande en grandes turbines à gaz et par 301 millions d'euros de charges de restructuration liées à des suppressions de postes. L'activité, en concurrence avec General Electric et le japonais Mitsubishi Heavy Industries 7011.T subit aussi une baisse des prix liée à des surcapacités dans le secteur. Au titre du quatrième trimestre, Siemens a publié un bénéfice de ses activités industrielles qui a comme attendu stagné à 2,145 milliards d'euros, sous le coup de ces éléments exceptionnels et d'une charge fiscale liée à la scission de la division mobilité, fusionnée avec Alstom ALSO.PA , une opération pour laquelle Siemens attend encore des autorisations réglementaires. Le bénéfice net trimestriel est en recul de 46% à 681 millions d'euros mais fait mieux que les 595 millions attendus en moyenne par les analystes du consensus Reuters. Siemens propose de relever son dividende de 0,10 euro pour le porter à 3,80 euros par action. Quant au nouveau programme de rachat d'actions, il s'étendra jusqu'en novembre 2021 et, a dit Joe Kaeser, n'empêchera pas le groupe de faire des acquisitions. (Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)
Contre la tendance, Siemens prévoit une croissance modérée en 2019
information fournie par Reuters 08/11/2018 à 13:55
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